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L'Andra, acteur du développement des territoires qui l'accueillent

Contribuer au développement des territoires où elle s’implante, et s’engager aux côtés des acteurs locaux (élus, associations, organisations consulaires, entreprises…) est une volonté affirmée de l’Andra. Avec quels moyens ? et de quelle manière ? réponses dans l’Aube, la manche, la Meuse et la Haute-Marne.

Patrice Torres, directeur des Centres industriels de l'Andra dans l'Aube

 

 

 

"Nous amenons sur les territoires une activité qui n’est pas anodine, explique Patrice Torres, directeur des Centres industriels de l’Andra dans l’Aube. Il est donc normal de participer au développement de ceux qui acceptent de nous accueillir. En tant qu’entreprise publique, nous devons encore plus qu’une autre apporter notre pierre à l’édifice."

Jean-Paul Baillet, directeur du Centre Meuse/Haute-Marne

 

 

 

"Toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité, est rattachée au territoire sur lequel elle s’implante, ajoute Jean-Paul Baillet, directeur du Centre de Meuse/Haute-Marne. Nous sommes donc des contributeurs fiscaux au même titre que n’importe quel autre industriel."

 

Jean-Paul Vervialle, directeur du Centre de stockage de la Manche

 

 

Jean-Pierre Vervialle, directeur du Centre de stockage de la Manche, souligne quant à lui une autre spécificité liée à l’activité de l’Andra : "Lorsque nous nous implantons dans un endroit, nous sommes là pour longtemps ! Le Centre de stockage de la Manche est ainsi entré depuis 2003 dans une phase de surveillance qui va durer plusieurs siècles. Il en sera de même pour les centres de l’Aube. Quant à Cigéo, son exploitation est prévue pour au moins cent ans. Notre participation au développement du territoire s’inscrit donc dans la durée."

Un impact direct sur l’emploi local

Journée "achetons local"

Le premier impact direct de la présence de l’Andra concerne bien sûr la création d’emplois. “Dans l’Aube, nous avons en moyenne 200 personnes qui travaillent quotidiennement sur nos centres, en tant que salariés de l’Andra ou prestataires”, précise Patrice Torres. Malgré son effectif très restreint (six personnes), le Centre de stockage de la Manche fait lui aussi appel à de nombreux prestataires extérieurs pour le gardiennage, la tonte des espaces verts, l’informatique ou la maintenance. “Chaque personne présente sur le site génère ainsi quatre à cinq emplois indirects”, estime Jean-Pierre Vervialle.

Les entreprises locales interviennent soit directement, quand il s’agit de marchés locaux, soit en tant que sous-traitants au sein de groupements dans les appels d’offres nationaux. “Entre 70 et 80 % de l’activité générée par l’Andra retourne ainsi aux entreprises locales, résume Jean-Paul Baillet. Nous entretenons avec elles des liens réguliers, notamment via des réunions de présentation de nos projets.

À ces emplois indirects s’ajoutent les emplois induits, moins quantifiables, mais bien réels, liés simplement au fait que les salariés et leurs familles habitent dans les communes alentours (création de commerces, de restaurants…).

 

Une ressource financière pour les communes, via la fiscalité et les fonds d’accompagnement

Sailly, commune de Haute-Marne

“Une partie des impôts que nous versons revient directement aux communes, qui peuvent ainsi développer leurs infrastructures et leurs structures d’accueil, améliorer les services rendus aux habitants… indique Patrice Torres. Lors de l’implantation de nos centres, l’accompagnement économique, versé par l’État en une seule fois, a aussi permis d’accompagner des projets structurants pour le territoire.”

En ce qui concerne le Centre de stockage de la Manche, les retombées fiscales proviennent aujourd’hui essentiellement des impôts fonciers, puisqu’il n’y a plus d’activité industrielle. En Meuse/Haute-Marne, c’est le GIP qui gère les fonds d’accompagnement du Laboratoire souterrain financés par les producteurs de déchets*.

 

Une implication dans la vie locale et dans la formation des jeunes

Parrainage de l'Andra pour la rénovation d'une statue

Au-delà de ces contributions, l’Andra s’implique dans la vie locale via l’organisation d’évènements et de conférences, ou au travers de nombreux parrainages. En 2011, plus de 80 manifestations et projets ont ainsi été parrainés par l’Agence, pour un montant global de 150 000 €. Ces différentes initiatives, encadrées par une charte des parrainages, s’inscrivent dans les domaines de la culture scientifique et technique, de l’environnement et découverte de la nature, de la mémoire et sauvegarde du patrimoine, de la solidarité entre les générations et de l’action citoyenne locale.

Présente auprès du monde associatif, l’Agence l’est aussi auprès du monde éducatif par le biais de conventions avec les universités locales pour le financement de thèses, mais aussi avec les lycées professionnels et les collèges : interventions ponctuelles, rédaction des sujets d’examens, participation à des jurys, accueil de stagiaires et d’apprentis. Enfin, en ouvrant ses centres aux visiteurs, l’Andra contribue au dynamisme du tourisme régional.

 

 

*Le GIP est le Groupement d’intérêt public qui gère les fonds d’accompagnement du Laboratoire souterrain en Meuse / Haute-Marne. Le montant de ces fonds s’élève à 30 M€ par département et par an. Cette somme n’est pas versée par l’Andra mais directement par les producteurs de déchets.

 

 

Témoignages

Paul Talneau, directeur des ressources humaines à l’Andra

"Valoriser l’emploi local et donner leur chance aux jeunes"

À fin octobre 2012, l’Andra emploie 563 salariés dont 336 à Châtenay-Malabry en région parisienne, 140 sur son site de Meuse/Haute-Marne, 81 dans l’Aube et 6 dans la Manche.

S’agissant du Centre de Meuse/Haute-Marne, 60 % des salariés sont originaires de la région et tous vivent aux alentours principalement en Meuse, en Haute-Marne et en Meurthe-et-Moselle. Avec la préparation des travaux liés au projet Cigéo, un effort de recrutements sera réalisé sur le site. Une cinquantaine d’emplois devrait être créée d’ici 2017.

La politique de l’Andra en matière d’emploi est composée de deux volets. Il y a bien sûr, l’objectif de valoriser l’emploi local à travers un recrutement direct (salariés de l’Andra) ou indirect (sous-traitants). Le second volet concerne la formation des jeunes grâce à une politique volontariste d’apprentissage mise en place depuis ces dernières années. Les centres de l’Andra accueillent ainsi chaque année une dizaine de jeunes en contrat d’apprentissage ou d’alternance. Une manière pour l’Agence de participer ainsi à l’effort de qualification des jeunes dans les territoires où sont implantés les sites de l’Andra. L’enjeu pour l’Andra n’est pas tant celui du recrutement pour répondre à ses besoins à court terme que de favoriser l’émergence de compétences pour les entreprises locales.

Paul Talneau, directeur des ressources humaines à l’Andra

 

 

Pierrick Jaulin, directeur achats de l’Andra

"Favoriser l’accès des PME locales à nos marchés publics"

Favoriser l’accès des PME locales à nos marchés publics est un axe fort de la politique d’achats de l’Andra. Nos acheteurs connaissent bien le tissu économique autour de nos sites et consultent en priorité les entreprises locales pour les marchés dont les montants ne nécessitent pas de passer par des appels d’offres européens.

Chaque année, nous organisons une journée des achats locaux et éditons une plaquette pour nous faire connaître des acteurs locaux, leur présenter nos projets et leur expliquer nos procédures. L’objectif est de démystifier les appels d’offres, pour inciter les TPE et les PME, qui n’osent souvent pas répondre, à candidater, de façon individuelle ou en s’associant à d’autres entreprises. Lors de ces journées, nous convions les sous-traitants de premier niveau pour les amener à rencontrer les PME locales.

Nous avons aussi essayé de simplifier au maximum les procédures administratives pour la passation de nos marchés : afin de ne pas noyer les entreprises sous des demandes de documents, nous ne demandons que les pièces strictement nécessaires. Autre élément, nous allotissons systématiquement nos marchés, pour permettre aux petites structures de répondre.

Pierrick Jaulin, directeur achats de l’Andra