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Stockage réversible profond : mode d'emploi

Le stockage profond suscite de nombreuses interrogations. L’Andra y répond.

Le transport de substances radioactives est très sécurisé.

“N’est-ce pas dangereux de transporter des substances radioactives ?”

Ce transport s’effectue par voie ferrée, maritime ou terrestre en toute sécurité depuis une quarantaine d’années dans tous les pays dotés de centrales nucléaires. La réglementation internationale impose pour ces matières dangereuses des emballages de transport adaptés à leur dangerosité pour maîtriser les risques d’irradiation et de contamination. Soumis à l’agrément de l’Autorité de sûreté nucléaire, ils satisfont des tests particulièrement sévères tels que leur résistance à un feu de 800°C pendant 30 minutes ou à une chute de plusieurs mètres. Les véhicules sont munis de systèmes de sécurité et d’équipements destinés à empêcher les pertes, disparitions, vols et détournements des substances radioactives. Les conducteurs sont aussi spécifiquement formés à ce transport.

 

Carotte d'argile

“Pourquoi ce stockage est-il envisagé en Meuse/Haute-Marne ?”

L’Andra a étudié la géologie de plusieurs départements français (Gard, Vienne et Meuse/Haute-Marne) candidats à l’implantation d’un laboratoire souterrain dédié aux recherches sur le stockage profond. Les recherches entreprises de 1994 à 1997 ont confirmé les propriétés remarquables des argiles de Meuse/Haute-Marne pour confiner la radioactivité présente dans les déchets, le temps nécessaire à sa décroissance.


Depuis, cette adéquation du milieu géologique a été confortée par les nombreuses études réalisées à la fois en surface et dans le Laboratoire souterrain de l’Andra.

 

Photographie d'un sismographe

“On dit que, là où le stockage est prévu, le nombre de séismes détectés est important. Est-ce vrai ?”

Seuls 6 à 10 séismes naturels de très faible intensité sont observés chaque année sur le site de Meuse/ Haute-Marne. Leurs sources sont lointaines (à 50 km du site, dans les Vosges) et situées entre 10 et 30 km de profondeur. Lorsque leurs ondes arrivent sur le site, aucun mouvement n’est ressenti par la population, seuls les sismographes arrivent à les détecter. En revanche, on enregistre plus de 1 000 événements par an principalement provoqués par des tirs à l’explosif dans les exploitations de carrières de pierres, sans aucune relation avec la sismicité naturelle.