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Les premiers déchets radioactifs

Historiquement, la découverte puis l’utilisation de la radioactivité dans de nombreux secteurs d’activités a entraîné la production de déchets radioactifs. Pour des raisons techniques et économiques, ces derniers ne sont ni réutilisables ni recyclables. Le plus souvent, ils ressemblent à des déchets classiques. Leur particularité tient au fait qu’ils ont été contaminés par des atomes radioactifs et qu’ils peuvent présenter un risque pour la santé et l’environnement. Ils nécessitent donc une gestion adaptée. La prise en charge de ces déchets a commencé à faire l’objet de programmes particuliers dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Aux premiers temps de la radioactivité

Peu après la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel et du radium par Marie Curie à la fin du XIXe siècle, cette nouveauté fait l’objet d’un véritable engouement. À l’époque, les risques liés à la radioactivité sont méconnus et l’on imagine qu’elle ne présente que des bienfaits "miraculeux" pour l’homme. Cela donne naissance à une "industrie du radium", florissante dans l'entre-deux guerres.

Le radium était utilisé pour la fabrication de nombreux produits de beauté "irradiants" : poudres, crèmes, cosmétiques, savons, shampooings…
Les premières applications de la radioactivité furent médicales. Des aiguilles contenant du radium, ou d’autres substances radioactives, étaient utilisées en curithérapie. Implantées dans la tumeur, ces aiguilles permettaient de la détruire.
Dans les années quarante et cinquante, le radium servait à la fabrication de peinture phosphorescente. Celle-ci était appliquée sur les cadrans et les aiguilles d’objets d’horlogerie afin de les rendre lisibles de nuit.
Les bienfaits supposés du radium et plus généralement de la radioactivité étaient également mis à profit par l’industrie pharmaceutique. De nombreux produits à base de radium étaient mis en vente pour soigner aussi bien la bronchite que la tuberculose ou les problèmes ophtalmiques.
Dès le début du XXe siècle, les sources thermales vantaient la radioactivité naturelle de leurs eaux. Cette radioactivité apparaissait à l’époque comme une source de vie et de jeunesse
Les fontaines au radium sont des appareils utilisés dans les années vingt pour enrichir soi-même l’eau fraîche ou l’eau du bain en radon, gaz radioactif avec la promesse d’effets tonifiants et rajeunissants.
Produits de la vie quotidienne, de nombreux engrais pour plantes, appâts à poisson ou aliments pour bétail étaient également enrichis avec du radium
Le radium était utilisé dans la fabrication de layettes en laine pour bébés, d’oreillers ou encore de compresses en raison de ses "extraordinaires" effets de stimulation et d’excitation sur l’organisme et les cellules
A la fin des années 40, la publicité utilise la notoriété de la première pile atomique française, Zoé, construite par le CEA pour vanter les mérite d'un soda "atomique".

La prise de conscience

La communauté scientifique, suivie des pouvoirs publics, prend alors conscience que la radioactivité représente aussi un risque pour l’être humain et l’environnement. Les utilisations vont changer et la notion de gestion des déchets radioactifs, produits par ces activités, voit progressivement le jour. À l’heure actuelle, les activités utilisant la radioactivité, comme les déchets qui en découlent, font l’objet d’un contrôle strict.

 

Les déchets aujourd’hui

Les propriétés de la radioactivité sont utilisées dans de nombreux secteurs, mais de façon contrôlée. Cet usage est à l’origine de la production de déchets radioactifs qui, pour des raisons techniques ou économiques, ne peuvent être réutilisés ou recyclés.

La plupart d’entre eux ressemblent à des déchets classiques : des outils, des vêtements, de la ferraille ou encore des plastiques. Mais, parce qu’ils ont été contaminés par des substances radioactives, ils émettent eux-mêmes des rayonnements et peuvent donc présenter un risque pour l’homme. De ce fait, ils ne sont pas gérés comme des déchets classiques et font aujourd’hui l’objet d’une gestion particulière.

 

Pour en savoir plus

Télécharger la plaquette : Identifier et faire enlever vos objets radioactifs