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Les différentes phases du projet

Le planning du projet

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Les opérations sur le terrain avant la construction du centre

Avant le commencement des travaux de construction de Cigéo (s’il est autorisé), l’Andra a démarré les études d’acquisition de données (archéologie préventive et forages géotechniques) qui permettront notamment d’alimenter le dossier de demande d’autorisation de création. Pour préparer l'arrivée de Cigéo, des travaux d'aménagements préalables (raccordements, travaux préparatoires...) vont également être engagés par l'Andra, ainsi que par les acteurs locaux dans le cadre du projet de développement de territoire. Si Cigéo n’est pas autorisé, le site pourra être remis en état ou les aménagements réalisés pourront être utilisés à d’autres fins selon les décisions prises par le territoire.

L'acquisition de données

Campagne de reconnaissance archéologique préalable à l’implantation de Cigéo par l’INRAP sur les terrains envisagés pour l’implantation de la zone zone descenderie

Dans un premier temps, comme c’est le cas pour tout chantier, l'acquisition de données et les études de caractérisation sont nécessaires pour alimenter de dossier de demande d'autorisation de création : 

  • Des reconnaissances géotechniques sur les deux sites de surface. Ces reconnaissances consistent à creuser des forages d’une cinquantaine de mètres de profondeur, afin d’acquérir des données pour calculer les fondations des futurs bâtiments, et à implanter des piliers d’un mètre de hauteur pour servir de repère topographique.

  • Une campagne d'archéologie préventive. Conformément à la réglementation,  cette campagne, conduite par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), a pour objectif de vérifier si le terrain comporte des vestiges archéologiques. Pour cela, des fosses d’un mètre de profondeur sont creusées et examinées par les archéologues (ce qui peut nécessiter des défrichements).

  • Des prélèvements et des observations de l’environnement effectués par l’Andra sur le futur site de Cigéo et aux alentours. Les données acquises alimentent l’étude d’impact de Cigéo que l’Agence doit déposer notamment au moment de la demande d’autorisation de création. Pour cette étude d'impact, l'Andra s’appuie également sur un outil qu’elle a mis en place en 2007 : l’Observatoire Pérenne de l’Environnement (OPE). Chargé d’étudier les caractéristiques et l’évolution de tous les milieux (eau, air, sols, flore et faune), l’OPE apporte des données pour dresser un état initial de l’environnement nécessaire à l’étude d’impact. L’Andra, via l’OPE, a lancé dès 2013 une série d’inventaires spécifiques aux deux zones d’implantation portant sur la flore, la faune (oiseaux, chiroptères, insectes, mammifères, amphibiens, reptiles) et les habitats.

Les aménagements préalables

Avant la construction du centre sont prévus des aménagements préalables nécessaires à l'implantation de Cigéo, notamment des travaux de sécurisation des sites, de viabilisation et d’organisation des plateformes, de défrichement, d’archéologie préventive, de terrassement et de construction d’installations support à la construction des installations du centre de stockage, ainsi que les opérations de raccordement (sous d'autres maîtrise d’ouvrage). Ces opérations nécessiteront des autorisation spécifiques.

Les opérations de raccordement concernent :

  • l’électricité : construction d’un poste électrique et de lignes souterraines (sous maîtrise d’ouvrage RTE). Cela permettra d’alimenter Cigéo mais également d’autres éventuelles installations industrielles qui se développeraient dans le secteur ;
  • l'eau ;
  • la desserte routière et ferroviaire : réalisation d’une déviation de la RD60/960 (sous la maîtrise d’ouvrage du conseil départemental de la Haute-Marne), rénovation d’une portion de voie ferrée existante (sous maîtrise d’ouvrage SNCF Réseau).

 

La construction initiale

La construction initiale de Cigéo démarrera à l’obtention du décret d’autorisation de création et comprend :

  • la construction des ouvrages permettant la mise en service du centre de stockage pour le stockage de premiers colis de déchets radioactifs, notamment le bâtiment nucléaire où seront réceptionnés, contrôlés, préparés et à partir duquel seront descendus les colis de déchets ; 
  • le creusement et la construction de la descenderie (tunnel incliné permettant d’acheminer les colis de déchets vers l’installation souterraine) ;
  • le creusement et la construction des puits (puits verticaux reliant l’installation souterraine à la surface et utilisés pour le transfert des personnes et des matériaux et pour la ventilation).
  • le creusement et la construction des premiers ouvrages souterrains.

La phase industrielle pilote

La phase industrielle pilote, qui est prévue avant le démarrage de Cigéo, répond à une demande exprimée à l’occasion du débat public de 2013.

Elle sera discutée dans le cadre de la concertation nationale sur la gouvernance de Cigéo.

L'Andra a déjà identifié de grands objectifs qu'elle pourrait remplir :

  • permettre la bonne prise en main de Cigéo et vérifier son bon fonctionnement,
  • tester en grandeur réelle des résultats et concepts issus des travaux de R&D, des expérimentations menées en surface et au Laboratoire souterrain et des essais technologiques,
  • acquérir, à l’échelle 1, en situation opérationnelle, tout le retour d’expérience nécessaire qui permettra de caler la suite de la construction,
  • identifier les compléments nécessaires, les travaux restant à mener et alimenter ainsi les décisions ultérieures.

L’objectif de la phase industrielle pilote n’est pas de couvrir l’ensemble des sujets jusqu’à la fin du projet, elle permet de nourrir les décisions ultérieures de déploiement de Cigéo.

Le fonctionnement et la construction progressive

Le stockage fonctionnera pendant plus de 100 ans et sera construit de manière progressive au fur et à mesure de l'arrivée des colis de déchets radioactifs.

Les premiers ouvrages à réaliser seront les installations nécessaires aux travaux souterrains et au démarrage de l’exploitation. Après la mise en service du stockage, la construction de l’installation souterraine se fera progressivement, par tranches successives. Les zones en construction seront physiquement séparées des zones en exploitation. Cette séparation sera également réalisée pour les circuits de ventilation : les galeries de transfert des colis disposeront d’une alimentation en air frais indépendante de celle des galeries de travaux.

Les étapes de construction et de fonctionnement de Cigéo jusqu'à sa fermeture

Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine
Développement progressif de l'installation souterraine

La fermeture du centre

Pour garantir le confinement des déchets sur de très longues périodes de temps sans nécessiter d’actions humaines, les ouvrages souterrains de Cigéo devront être refermés une fois l’ensemble des colis stockés.

La fermeture du stockage se ferait de manière progressive, selon un processus décisionnel à définir.

L’installation souterraine serait refermée zone par zone :

  • Les alvéoles de stockage seront obturées
  • Les galeries d’accès aux alvéoles puis les galeries de liaison seront remblayées et scellées
  • Les puits et descenderies seront remblayés et scellés

Le remblaiement des ouvrages se ferait grâce aux argiles excavées au moment du creusement et conservés en surface (sous la forme de verses). Les scellements seraient constitués d’argile gonflante et de béton afin de limiter les circulations d’eau à long terme dans les galeries et les liaisons surface-fond (puits et descenderies).

En parallèle de la fermeture de l’installation souterraine, les installations de surface seront démantelées.