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Le choix français du stockage

Comme la plupart des pays confrontés à la problématique des déchets radioactifs, la France a choisi le stockage industriel comme solution pour les gérer de manière sûre et durable. L’objectif ? Isoler les déchets radioactifs de l’homme et de l’environnement le temps qu'ils présentent un risque.

Pourquoi stocker les déchets radioactifs ?

Les déchets radioactifs voient leur dangerosité décroître avec le temps du fait de la décroissance naturelle de la radioactivité.

En fonction de leur nature, cette décroissance naturelle varie ; elle peut prendre quelques secondes jusqu'à plusieurs centaines de milliers d’années pour certains.

Pour protéger l’homme et l’environnement, les déchets radioactifs sont stockés dans des centres dédiés et adaptés à leur nature. Leur but ? Les isoler le temps que leur radioactivité diminue au point de ne plus présenter de risque.

Ainsi, en fonction notamment du niveau de radioactivité des déchets et du temps nécessaire à la décroissance de leur radioactivité, les centres de stockage qui les accueillent sont :

  • en surface,
  • à faible profondeur, entre 15 et 200 mètres sous terre,
  • en profondeur, à environ 500 mètres sous terre.

Ces trois types de stockage existent ou sont à l'étude aujourd'hui en France. Ils permettent de prendre en charge l'ensemble des déchets radioactifs produits, quelle que soit leur nature.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

La loi française interdit le stockage en France de déchets radioactifs étrangers.

Quels stockages aujourd’hui ?

Il existe déjà trois centres de stockage en surface. Deux dans l’Aube en activité et un dans la Manche en phase de fermeture. Ils accueillent près de 90 % des déchets produits. Il s’agit de centres destinés aux déchets très faiblement radioactifs ou de faible et moyenne activité dont la durée de vie est courte.

 

Quels stockages pour demain ?

Les 10 % de déchets radioactifs qui ne bénéficient pas aujourd'hui de solution de gestion opérationnelles sont des déchets de haute activité ou ayant des durées de vie longues, jusqu’à plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’années. La nature de ces déchets nécessite un stockage en sous-sol. Le milieu géologique sert alors de barrière naturelle pour les isoler sur de longues périodes de temps. Le sol  dans lequel les centres seront implantés est donc sélectionné pour pouvoir jouer ce rôle. En France, les recherches ont mis en exergue l’argile qui possède des propriétés remarquables, notamment une très faible perméabilité permettant de limiter les circulations d'eau et ainsi retarder et limiter la dispersion des substances contenues dans les déchets, sur de très longues périodes de temps.

Deux solutions sont ainsi à l’étude en France :

  • le stockage à faible profondeur pour les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL),
  • le stockage profond, à environ 500 mètres sous terre, pour les déchets les plus radioactifs (déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue), c’est le projet Cigéo.

En attendant la création de centres adaptés pour les accueillir, les déchets sont entreposés de manière sûre, dans des installations spécifiques, le plus souvent directement sur leur site de production.