Dossiers thématiques : s’informer pour mieux comprendre
Bien plus qu’un document comptable, l’Inventaire national est aussi un outil d’information du grand public. Ses dossiers thématiques, mis à jour à chaque nouvelle édition, sont l’occasion de mieux comprendre d’où proviennent les déchets radioactifs et comment ils sont gérés. En 2018, deux nouveaux sujets font leur entrée : les « sites pollués par la radioactivité » et le « secteur médical ». Présentation de chaque dossier en quelques lignes.
Les sites pollués par la radioactivité
Quelle prise en charge pour les sites contaminés par la radioactivité ? À une époque où les risques liés à la radioactivité étaient encore méconnus, d’anciennes activités industrielles, médicales ou de recherche ont laissé derrière elles des sites contaminés par la radioactivité. Quelles méthodologies sont mises en oeuvre pour identifier ces sites pollués ? Quelles mesures sont prises pour les assainir ? Quelles sont les responsabilités du pollueur, de l’État, de l’Andra ? Qu’advient-il de ces sites une fois les opérations d’assainissement terminées ? Comment sont gérés les déchets issus de leur assainissement ? Ce dossier répond à ces questions, illustré notamment par le chantier d’assainissement mené par l’Andra à Gif-sur-Yvette, dans l’Essonne. L’inventaire des sites pollués est désormais restitué par la direction générale de la Prévention des risques du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Les déchets radioactifs du secteur médical
Quel usage la médecine fait-elle de la radioactivité et quels déchets sont produits ? En 1913, l’utilisation des premiers traceurs radioactifs inaugure les débuts de la médecine dite nucléaire. Aujourd’hui les techniques d’imagerie médicales utilisant la radioactivité (scintigraphie, etc.) et les radiothérapies sont couramment pratiquées pour diagnostiquer et traiter les patients, notamment atteints de cancers. Après un retour sur l’histoire de la médecine nucléaire et de la radiothérapie, ce dossier dresse la liste des différentes techniques et thérapies mettant en oeuvre les propriétés de la radioactivité utilisées aujourd’hui par ce secteur. Il détaille également le fonctionnement des équipements, la nature et la gestion des déchets radioactifs produits.
Les solutions existantes et en projet en France pour la gestion à long terme des déchets radioactifs
Quels choix stratégiques sont faits en France pour la gestion des déchets radioactifs ? Quelles sont les différentes catégories de déchets ? Où et comment sont-ils stockés ? En quoi consistent le stockage et l’entreposage ? À quelles spécifications répondent-ils ? Ce premier dossier fait le point sur les filières françaises de gestion des déchets radioactifs. Y sont détaillés le fonctionnement des installations de stockage en surface l’Andra dédiées aux déchets de très faible activité (TFA) et de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) (Centre industriel d’entreposage et de stockage de l’Aube – Cires -, Centre de stockage de l’Aube – CSA- , Centre de stockage de la Manche – CSM - ) et les solutions envisagées, notamment le projet Cigéo dédié aux déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL), qui sont actuellement entreposés chez les producteurs.
Traitement et conditionnement des déchets radioactifs
Comment le déchet « brut » devient-il un colis de déchets radioactifs ? Ce deuxième focus précise les objectifs et la nature des différentes opérations réalisées sur le déchet pour permettre sa manutention et sa gestion en toute sûreté. Le dossier fournit des explications sur les éléments constitutifs du colis de déchet (le conteneur, la matrice d’enrobage et le déchet lui-même) et sur les différents procédés de traitement et de conditionnement existants (compactage, incinération, fusion, évaporation, etc.), illustrés d’exemples. La R&D dans ce domaine est également présentée, à travers deux procédés en cours de développement.
Démantèlement et assainissement des installations nucléaires
Fin de vie des installations… et après ? Ce dossier propose d’approfondir la question de la prise en charge des installations en fin de vie. Qu’entend-on par démantèlement ? Quels types de déchets cela génère-t-il ? Quelles sont les opérations réalisées ou en cours en France ? Comment se déroule concrètement une opération de démantèlement ? Autant de questions abordées ici, notamment à travers trois exemples concrets : les sites du SICN (Société industrielle de combustible nucléaire, entreprise du groupe Orano), du CEA de Grenoble et la centrale nucléaire de Chooz A (EDF).
Les sources scellées
Quelles sont les autres utilisations de la radioactivité ? Traitement des cancers, stérilisation des matériels médicaux, traitement d’aliments, désinfection… D’infimes quantités d’atomes radioactifs sont utilisés pour les besoins de la médecine, de l’industrie ou de la recherche, sous forme de sources radioactives. Après avoir servi, ces sources sont scellées, c’est à dire conditionnées pour ne pas dégager de radioactivité dans l’environnement, et font l’objet d’un encadrement règlementaire très strict. De quelles manières sont-elles utilisées ? Comment les sources usagées sont-elles prises en charge par l’Andra ? Comment sont-elles comptabilisées dans l’Inventaire national ? Ce sixième dossier met en lumière ces utilisations peu connues de la radioactivité.
Les inventaires des déchets radioactifs à l’étranger
Comment les autres pays rendent-ils compte de leur production de déchets radioactifs ? Ce septième dossier détaille les cadres règlementaires et législatifs européen et international institués par le traité et les directives Euratom d’une part et par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’autre part. Quelles sont les différentes approches de catégorisation des déchets à l’international ? Quel contrôle et quel suivi par les instances européennes et internationales ? À l’appui, l’exemple des inventaires canadien, allemand, espagnol, britannique et américain.
Tous les dossiers sont disponibles à la lecture sur www.inventaire.andra.fr.