Concevoir des centres de stockage
La France a fait le choix du stockage pour gérer ses déchets radioactifs et a confié à l’Andra la mission d’étudier et de concevoir les centres de stockage dédiés et adaptés aux différents types de déchets radioactifs.
Les déchets radioactifs sont divers et présentent des niveaux de dangerosité et des durées de vie variés. Les centres de stockage conçus par l’Andra, en surface ou en profondeur, sont adaptés à ces particularités. L’objectif est de protéger l'homme et l'environnement tout le temps que les déchets présentent un risque.
Si la grande majorité des déchets radioactifs bénéficient d’une solution de stockage (90 % des déchets), l’Andra mène actuellement des études de conception pour :
- les déchets de haute activité (HA) et moyenne activité vie longue (MA-VL) : c’est l’objet du projet Cigéo (Centre industriel de stockage géologique situé en Meuse/Haute-Marne) ;
- les déchets de faible activité vie longue (FA-VL).
Le projet Cigéo
Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) est le projet français de centre de stockage profond de déchets radioactifs sur les départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Il est conçu pour stocker les déchets hautement radioactifs et à durée de vie longue produits par l'ensemble des installations nucléaires actuelles et autorisées, jusqu'à leur démantèlement, et par le traitement des combustibles usés utilisés dans les centrales nucléaires.
Le stockage géologique permet de protéger l’homme et l’environnement de ces déchets tout le temps qu’ils restent dangereux. En les stockant dans des galeries construites à 500 mètres sous terre au sein d’une couche d’argile stable depuis 160 millions d’années, la sûreté est assurée de manière passive sur le long terme et non pas par la société, ce qui ne pourrait être garanti sur de très longues échelles de temps.
Réponse à un impératif éthique, celui de ne pas reporter la charge de leur gestion sur les générations futures, le stockage géologique est le fruit de plus de 25 ans de recherches, d’un long processus démocratique et c’est la solution qui fait consensus à l’international.
Le projet FA-VL
Les déchets de faible activité à vie longue (FA-VL) représentent environ 6 % du volume des déchets radioactifs français et 0,1 % de la radioactivité associée. La grande majorité de ces déchets est issue d’activité industrielle historique et est actuellement entreposée sur les sites de leurs producteurs (EDF, CEA, Orano et Solvay).
Le projet FA-VL a fait l’objet de plus de 20 ans de recherches. Ce projet doit répondre à plusieurs enjeux : techniques (choix du site, connaissance des déchets, concept de stockage), de cohérence avec la stratégie envisagée par les producteurs de déchets pour le démantèlement de leurs installations et l’entreposage de leurs déchets, ainsi que des questions éthiques et sociétales propres à ces déchets qui présentent une faible dangerosité mais qui perdure sur de grandes échelles de temps.