Les premiers déchets radioactifs
Historiquement, la découverte puis l’utilisation de la radioactivité dans de nombreux secteurs d’activités a entraîné la production de déchets radioactifs. Pour des raisons techniques et économiques, ces derniers ne sont ni réutilisables ni recyclables. Le plus souvent, ils ressemblent à des déchets classiques. Leur particularité tient au fait qu’ils ont été contaminés par des atomes radioactifs et qu’ils peuvent présenter un risque pour la santé et l’environnement. Ils nécessitent donc une gestion adaptée. La prise en charge de ces déchets a commencé à faire l’objet de programmes particuliers dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Aux premiers temps de la radioactivité
Peu après la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel et du radium par Marie Curie à la fin du XIXe siècle, cette nouveauté fait l’objet d’un véritable engouement. À l’époque, les risques liés à la radioactivité sont méconnus et l’on imagine qu’elle ne présente que des bienfaits "miraculeux" pour l’homme. Cela donne naissance à une "industrie du radium", florissante dans l'entre-deux guerres.
La prise de conscience
La communauté scientifique, suivie des pouvoirs publics, prend alors conscience que la radioactivité représente aussi un risque pour l’être humain et l’environnement. Les utilisations vont changer et la notion de gestion des déchets radioactifs, produits par ces activités, voit progressivement le jour. À l’heure actuelle, les activités utilisant la radioactivité, comme les déchets qui en découlent, font l’objet d’un contrôle strict.
Les déchets aujourd’hui
Les propriétés de la radioactivité sont utilisées dans de nombreux secteurs, mais de façon contrôlée. Cet usage est à l’origine de la production de déchets radioactifs qui, pour des raisons techniques ou économiques, ne peuvent être réutilisés ou recyclés.
La plupart d’entre eux ressemblent à des déchets classiques : des outils, des vêtements, de la ferraille ou encore des plastiques. Mais, parce qu’ils ont été contaminés par des substances radioactives, ils émettent eux-mêmes des rayonnements et peuvent donc présenter un risque pour l’homme. De ce fait, ils ne sont pas gérés comme des déchets classiques et font aujourd’hui l’objet d’une gestion particulière.