Philippe Callewaert, rencontre avec un éternel curieux
« Choisis un métier que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie », disait Confucius. Philippe Callewaert, électrotechnicien aux centres industriels de l’Andra dans l’Aube, a suivi ce précepte à la lettre, et cela lui a réussi ! Après 47 ans de carrière, son enthousiasme est intact.
« Résumer mon parcours en une page va être difficile : j’ai quarante-sept ans de carrière et j’adore mon métier ! », prévient Philippe Callewaert avec un sourire. À 65 ans, il aurait déjà pu prendre sa retraite depuis longtemps, mais il a repoussé l’échéance, avec la complaisance de son épouse, Nathalie. Il ne s’est résolu à le faire qu’en 2025. « À un moment, il faut bien s’arrêter. Mais je suis passionné par ce métier qui m’a permis d’apprendre chaque jour quelque chose. J’ai un seul regret : ne pas être là quand le projet Cigéo démarrera. »
L’électricité l’a toujours intéressé. « J’ai commencé lorsque j'étais enfant avec le coffret du “petit électricien” », se souvient-il. En 1976, il termine ses études au lycée technique des Lombards de Troyes. « C’était l’époque du plein emploi. Les employeurs venaient repérer les candidats lors des oraux finaux. L’un d’eux, de l’agence Cegelec, m’a remarqué et m’a proposé de rejoindre son entreprise en tant qu’électrotechnicien. » Commence alors sa carrière. « Je suis progressivement monté en grade, d’abord comme chef d'équipe, puis comme conducteur de travaux. »
« Je suis passionné par ce métier qui m’a permis d’apprendre chaque jour quelque chose. J’ai un seul regret : ne pas être là quand le projet Cigéo démarrera. »
De prestataire à salarié de l'Andra
En 1989, il est détaché par son entreprise en tant que prestataire pour la construction du Centre de stockage de l’Aube (CSA). Vingt ans plus tard, on lui propose de passer de l’autre côté du miroir en devenant salarié de l’Andra. « La transition s’est bien déroulée, car je suis à la fois rigoureux et pédagogue », estime-t-il. Aujourd’hui responsable électrotechnique des centres industriels de l’Andra dans l’Aube, Philippe Callewaert est chargé de s’assurer du bon fonctionnement et de l’adéquation de toutes les installations électriques des sites. « Ce métier est d’autant plus intéressant qu’il conduit à une grande diversité de projets et me permet d’entrer en contact avec tous les métiers de l’Andra, souligne-t-il. J’interviens à chaque fois que l’on construit un nouveau bâtiment : je m’occupe aussi bien de la mise en place des bornes électriques pour les véhicules que des capteurs sismiques. L’électricité est partout ! » Il est notamment à l’origine d’un projet majeur qui va durer quatre ans : le remplacement de l’ensemble des installations électriques du CSA, conçues au début des années 1990.
En quarante-sept ans, Philippe Callewaert n’a jamais eu le temps de s’ennuyer. « C’est un domaine qui n’a pas arrêté de progresser. Aujourd’hui, je suis de près tout ce qui a trait à l’hydrogène, par exemple. » On devine qu’à la retraite il continuera à suivre les innovations du secteur. « Je n’ai aucune inquiétude concernant l’après-Andra, car j’ai mille sources d’intérêt que je partage avec mon épouse : ma famille, mon potager, le cinéma, la voiture, la musique, les vieilles pierres… Et qui sait si je n’irai pas donner des cours ? »