Comment l’Andra prend-elle en compte le risque sismique sur ses centres de stockage ?
Le réseau d'écoute sismique du Laboratoire souterrain de l'Andra
Depuis le début des années 2000, l’Andra a développé en Meuse/Haute-Marne le réseau d’écoute sismique (RES). Monitoré par le Laboratoire de détection géophysique (LDG) du CEA, qui déploie des stations sismiques depuis 1962, ce réseau composé de six stations vélocimétriques distribuées tout autour du Laboratoire souterrain de l’Andra enregistre l’ensemble des arrivées d’ondes sismiques des séismes régionaux et mondiaux. Il a permis d’affirmer qu’aucun séisme naturel ne s’est produit depuis 60 ans à l’ouest d’une ligne Chaumont – Neufchateau - Toul.
Parallèlement au RES, le Laboratoire souterrain dispose aussi du réseau accélérométrique (ACC) chapeauté par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) : des sismomètres et des accéléromètres répartis à différentes profondeurs. Ils permettent de comprendre comment se propagerait un séisme depuis 500 m sous terre jusqu’à la surface.
Ces deux dispositifs sont gérés par des experts reconnus, pour plus de performance et de transparence, ainsi qu’une meilleure connaissance et compréhension du comportement des différentes couches géologiques face à un séisme.
Magnitude et intensité
Deux paramètres sont utilisés pour mesurer la force des séismes : la magnitude et l’intensité. Un séisme est associé à une seule magnitude et à une gamme de valeurs d’intensité. La magnitude caractérise l’énergie libérée par la rupture de faille à l’origine des secousses, tandis que l’intensité est liée à l’effet des secousses à un endroit donné (par exemple : ressenti des habitants, chute d’objets, dégâts…). Le séisme n’ayant pas les mêmes effets partout, l’intensité sismique varie d’un site à un autre pour un même séisme.