Exploiter les centres de stockage
Dans l’Aube, l’Andra exploite les deux centres de stockage de déchets radioactifs en activité.
Centre de stockage de l’Aube (CSA)
Créé en 1992, le CSA réceptionne les déchets de faible et moyenne activité principalement à vie courte (FMA-VC) issus en grande partie du fonctionnement et de la maintenance des installations nucléaires françaises (c’est-à-dire des tenues de protection, outils, gants contaminés, etc.).
Une fois au CSA, les colis de déchets sont contrôlés, éventuellement traités et reconditionnés, avant d’être stockés dans des ouvrages en béton armé de 25 mètres de long et 8 mètres de hauteur.
Elvina Blot, chef du service exploitation du CSA et du Cires
« Nous sommes dans une démarche d’amélioration continue, dans un souci de transparence vis-à-vis des citoyens. À la clé, il y a la qualité du travail que nous devons produire, conformément aux choix qui ont été faits, aux règles de sûreté qui ont été décidées afin de protéger l’être humain et la nature. C’est une activité importante pour notre pays, une mission de service public dont je suis fière. »
ouvrages du CSA remplis et scellés par une dalle en béton armé et recouverte d’un revêtement imperméable.
de la capacité de stockage du CSA était atteinte à fin 2022 (sa capacité maximale autorisée est de 1 000 000 m3).
C'est le nombre de producteurs issus d'activités non-électronucléaires dont l'Andra assure la collecte de déchets radioactifs.
Centre industriel de regroupement, d'entreposage et de stockage (Cires)
Ouvert en 2003, le Cires est le premier centre au monde dédié au stockage en surface des déchets de très faible activité (TFA). Ces derniers sont principalement issus du démantèlement d’installations nucléaires (ferrailles, terres, gravats...), de filières industrielles ou de l’assainissement de sites pollués.
Les colis sont contrôlés, éventuellement traités et reconditionnés, avant d’être stockés dans des alvéoles de 200 mètres de long avant d’être fermées par une couverture imperméable. Le Cires assure également sur le site le regroupement, l’entreposage, le tri et le traitement de déchets issus d'activités non électronucléaires (hôpitaux, laboratoires pharmaceutiques, instituts de recherche, autres filières industrielles).
Avec ACACI, l’Andra veut augmenter sa capacité autorisée de stockage
Dans sa configuration actuelle, le Cires est autorisé à stocker 650 000 m3 de déchets. Cela ne suffira pas pour accueillir les déchets TFA à venir, au delà de 2030. Des solutions de gestion complémentaires sont donc à l’étude. À moyen terme, le projet ACACI (Augmentation de la Capacité Autorisée du CIres) consiste à augmenter la capacité de stockage autorisée du centre, sans faire évoluer l’emprise actuelle de la zone de stockage et tout en conservant son niveau de sûreté. L’exploitation du site sera ainsi prolongée d’une dizaine d’années.
Et après ?
Une fois leur capacité de stockage autorisée atteinte, ces centres seront recouverts d'une couverture définitive pour confiner les déchets sur le long terme et rentreront en phase de fermeture. Ils seront surveillés le temps que la radioactivité contenue dans les déchets décroisse et ne présente plus de risque pour l’Homme et l’environnement.
Montre-moi ton code-barre, je te dirais qui tu es !
L’Andra a mis en place un système de suivi informatique des colis de déchets avec des code-barres. Cette carte d’identité recense son historique, sa provenance, ses caractéristiques, son niveau de radioactivité, etc. Tout est centralisé dans la banque de données de l'Andra, et conservé jusqu'à la fin de la phase de surveillance des centres.