Innovation, développement durable et soutien aux industries : les programmes d’accompagnement des producteurs
Outre les fonds accordés aux GIP, les producteurs de déchets participent également à des actions complémentaires en faveur du dynamisme des territoires. Revue des initiatives réalisées dans ce cadre par deux d’entre eux : le CEA et EDF.
« Nous privilégions les actions qui s’inscrivent dans la durée »
En plus de sa contribution aux GIP, EDF a investi 130 millions d’euros dans l’économie locale. Cet engagement volontaire s’est traduit par l’implantation de plusieurs activités telles que le centre d’archives à Bure, le centre d’essais non destructifs de Saint-Dizier, la plateforme logistique de Velaines, et, depuis l’année dernière, la base de maintenance nucléaire de Saint-Dizier (BAMAS). Ces activités ont généré 190 emplois directs et 400 M€ de commandes auprès des entreprises locales depuis 2006. Nous avons aussi mis en place avec les lycées de Bar-le-Duc et de Saint-Dizier des formations à la maintenance et aux techniques de soudure en environnement nucléaire.
Un autre volet de ce programme d’accompagnement porte sur la maîtrise de la demande en énergie. Parallèlement aux dispositifs nationaux d’aide à l’isolation des bâtiments, nous avons bâti une offre de soutien à la rénovation « basse conso » spécifique à la Meuse et à la Haute-Marne et nous formons les artisans et petites entreprises locales pour la mettre en œuvre. Depuis douze ans, plus de 1 000 professionnels du bâtiment ont ainsi été formés à nos offres. Le chiffre d’affaires généré auprès des artisans et des petites entreprises locales est estimé à 420 M€.
Enfin, depuis le début de l’année, nous avons mis en place un partenariat avec le monde agricole (soutien à l’installation de panneaux photovoltaïques ou à la création d’unité de méthanisation, optimisation de l’utilisation des tracteurs). Notre ligne de conduite est de privilégier des actions qui s’inscrivent dans la durée, telles que la formation des artisans locaux et des jeunes, ou l’implantation d’activités pérennes, qui génèrent des emplois et des contrats avec les entreprises locales.
« Notre priorité : l’hyper-proximité de Cigéo »
Aujourd’hui, nous intervenons sur deux échelles géographiques. La première, prioritaire, est la proximité immédiate de Cigéo. Installée sur la commune de Saudron, notre plateforme de conversion de la biomasse est ainsi ouverte aux partenariats avec des PME-PMI et des grands groupes locaux ou nationaux.
Nous avons aussi noué un partenariat avec la société CarboFrance, basée à Montiers-sur-Saulx, pour le développement de leur nouveau procédé de production de charbon de bois. Nous travaillons aussi à la création d’un parc d’activités technologiques et industrielles innovantes avec les deux communautés de communes de Bure et de Saudron. Il sera dédié à trois thématiques. Les bioressources et les bioénergies d’une part, avec l’implantation, en cours d’instruction, du futur site de production de CarboFrance et le développement d’un réseau de type chauffage urbain qui utiliserait la chaleur produite par ce site pour alimenter les communes de Bure et de Saudron, le parc d’activités et les zones de surface de Cigéo. La métallurgie du futur d’autre part, avec l’implantation, également en cours d’instruction, de la plateforme Cicéron. Et enfin, l’élaboration d’une offre d’accueil d’industriels qui souhaiteraient pouvoir s’installer aux abords directs de Cigéo.
Parallèlement à ces actions de proximité, nous œuvrons aussi à l’échelle des départements, à travers notamment le projet e-Meuse Santé initié à l’été 2017 et qui consiste à améliorer l’accès aux soins en territoire rural par l’innovation numérique.
Thierry PUSSIEUX, chef du programme de développement économique de la Haute-Marne et de la Meuse au CEA