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Interview de Simon Puech

© Simon Puech

Racontez-nous comment vous avez été amené à échanger avec l’Andra ?

J'ai été amené à travailler avec l'Andra via l'agence Influence4You qui s'occupe de trouver à des créateurs comme moi des partenariats intéressants ; je ne m'y attendais pas du tout, c'était une de mes premières collaborations avec une entreprise et je n'en suis pas déçu !

 

Quelle a été votre première réaction ?

Très sincèrement, au départ je ne savais pas quoi en penser. Hormis les questions écologiques que ça soulève et le propos qui va avec, c'est surtout la question de « Comment je vais pouvoir aborder cette thématique sur ma chaîne sans faire un immense hors sujet ? » Au final, c'est après m'être entretenu avec Guillaume de l'Andra que la thématique intéressante de l'héritage laissé aux générations futures s'est dessinée et m'a convaincu d'en parler !

 

Que saviez-vous de la gestion des déchets radioactifs ?

En réalité pas grand-chose. J'avais ouï-dire qu'on les enterrait mais je n'avais aucune idée de comment c'était fait, la structure autour de cela et toutes les recherches qui avaient été menées en amont !

 

Qu’avez-vous retenu de votre visite ?

Plein de choses, mais dans les faits je dirais l'organisation du Laboratoire, et surtout le fait que, bien que ça s'appelle un "laboratoire", c'est tout sauf des gens en blouses blanches devant des éprouvettes. Le fait que les déchets radioactifs les plus violents ressemblent à du verre noir, ça aide à visualiser quelque chose d'au final assez abstrait pour la majorité du public. Et puis, au final, la bienveillance des équipes et le fait que le site soit quand même accessible aux visites malgré la sensibilité du projet – c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié.

 

Comment fait-on pour préparer une vidéo sur un sujet complexe comme celui-ci ?

À vrai dire, j'ai la chance d'avoir une communauté très curieuse. Le seul risque était de tenir un propos soit trop pro-nucléaire, soit complètement anti : en fait, de toucher les extrêmes qui, là, se seraient réveillées. Même moi, sur ce débat, j'ai un placement assez ambigu et je pense que pour l'écriture de la vidéo, ça a été une force. D'un côté, ce projet, qu'on le veuille ou non, est nécessaire et c'est très important d'en parler. De l'autre, il faut aussi présenter d'où il provient : le nucléaire, ses qualités et ses défauts. Le tout fut de proposer un angle que tout le monde accepte : nous avons un impact à chaque fois que nous consommons de l'énergie. Et à partir de là, laisser l'audience se faire son avis !

 

Comment votre communauté a-t-elle réagi ? Qu’est-ce qui est revenu de façon récurrente ?

La communauté a très bien réagi, très intéressée, c'était plaisant à voir. Je pense que beaucoup de gens ont compris les enjeux. Pas juste que "c'est un gros trou dans le sol dans lequel on met nos saletés", mais que c'était bien plus complexe que ça. Dans les faits, ça a éveillé beaucoup d'esprits écologiques, mais pas contre l'Andra, davantage contre notre consommation en général et notre responsabilité. C'était très plaisant à voir !

 

L’Andra cherche à élargir le débat autour de la gestion des déchets radioactifs pour que tout le monde puisse faire son propre cheminement. Que pensez-vous de cette démarche ?

C'est une très bonne chose. Parce que ce projet prend de l'âge et ma génération n'a que peu conscience de ces décisions prises avant son arrivée. En discuter, expliquer les choix pris, c'est la bonne chose à faire. La mission de l'Andra est notre responsabilité à tous et il faut le rappeler sans cesse !