Aller au contenu principal

Michaël Fauquet : l’étude des impacts environnementaux, un travail d’endurance !

À l’Andra, Michaël Fauquet recense et évalue les impacts potentiels du projet Cigéo sur l’environnement. Son rôle : apporter les garanties aux services de l’État, mais aussi au grand public, que tous seront limités, quand ils ne pourront être totalement évités et, le cas échéant, compensés. Un travail de fond essentiel pour l’avancée du projet et l’obtention des autorisations nécessaires pour certains travaux.

Sur Cigéo, on travaille sur le temps long. Michaël Fauquet, qui vient de passer neuf ans à coordonner les premières études d’impact environnemental du projet, en sait quelque chose. « Compte tenu des enjeux environnementaux du projet et de notre niveau d’exigence, ces études sont très complexes, explique-t-il. Le premier dossier réglementaire concernant les travaux préparatoires à Cigéo compte ainsi de nombreuses pages recensant et évaluant toutes les incidences sur la faune et la flore des premières opérations de caractérisation hydrologiques et géotechniques ainsi que des premières fouilles archéologiques. »

« Bien connaître l’environnement ne suffit pas. Il faut savoir écouter les opérationnels pour comprendre leurs enjeux et intégrer tous les impacts.  »

Des missions variées et formatrices

À l’origine, pourtant, rien ne le prédisposait à ces missions cruciales pour l’Agence. « J’étais évidemment intéressé par les questions d’environnement et de préservation du milieu naturel, mais, avec mon BTS Qualité Environnement, j’étais plutôt parti pour travailler dans l’agroalimentaire. » C’est donc « juste pour voir » qu’il postule en 2002 à l’Andra… qui le recrute pour assurer le suivi qualité environnement des chantiers de construction du Laboratoire souterrain de l’Andra en Meuse/ Haute-Marne. « Sans doute en raison de mon goût prononcé pour les sciences et de ma curiosité », suppose-t-il.

C’est grâce à cette curiosité qu’au gré des nombreuses missions qui se sont enchaînées ensuite Michaël a pu élargir le champ de ses connaissances et expertises. « Les échanges continus avec des experts de haut niveau dans tous les domaines et la formation interne m’ont permis de monter en compétences et de trouver ma place dans un monde de chercheurs et d’ingénieurs. »

Savoir écouter

Au-delà de solides capacités de synthèse, c’est la qualité d’écoute qui est déterminante dans sa fonction pour avoir une compréhension fine des enjeux de chaque décision. « Bien connaître l’environnement ne suffit pas. Il faut savoir écouter les opérationnels – techniciens de forage, chefs de chantier, archéologues… – pour comprendre leurs enjeux sur le terrain et évaluer tous les impacts environnementaux d’un projet. » Cette écoute est aussi ce qui l’aide à jouer son rôle d’animateur des équipes.

« Maintenir l’énergie individuelle et collective est un enjeu majeur sur les projets au long cours. Connaître les appétences de chacun me permet, le moment venu, de proposer aux uns et aux autres de s’ouvrir à de nouvelles missions. » La clé pour ne pas s’essouffler, parole d’un coureur de semi-marathon !