Les déchets radioactifs d’un EPR sont-ils différents des autres déchets ?

Un EPR produit ainsi des déchets de très faible activité (TFA), de faible et moyenne activité, principalement à vie courte (FMA-VC), de moyenne activité à vie longue (MA-VL) et de haute activité (HA). Ces déchets peuvent être pris en charge sur les installations de l’Andra actuellement en exploitation, le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage pour les déchets TFA et le Centre de stockage de l’Aube pour les déchets FMA-VC ; ou en projet, le centre de stockage géologique Cigéo pour les déchets MA-VL et HA.

À titre d’exemple, les déchets radioactifs qui seront produits par l’EPR de Flamanville, actuellement en construction, sont déjà pris en compte par l’Andra en vue de leur stockage : les futurs déchets MA-VL et HA figurent dans l’inventaire de référence du projet Cigéo, tandis que les futurs déchets FMA-VC et TFA ont fait l’objet d’échanges préalables en vue de leur prise en charge par le Cires et le CSA. L’autorisation d’expédier des colis sur ces centres devra toutefois être validée par l’Andra au moment de la mise en service de l’EPR.

En février dernier, le Président de la République a annoncé le projet de lancer la construction de 6 nouveaux EPR. Cette annonce a été suivie par la publication d’un rapport, intitulé Travaux relatifs au nouveau nucléaire, qui synthétise les travaux conduits sur les coûts, le calendrier et les conditions de déploiement en France de nouveaux réacteurs nucléaires de technologie EPR2, ainsi que sur les enjeux de préparation de la filière nucléaire française et de gestion des déchets radioactifs, auxquels l’Andra a apporté sa contribution. La question de la gestion des déchets fait partie intégrante des travaux préalables à la décision de l’État concernant la mise en oeuvre de nouveaux réacteurs.

^(*) EPR : réacteur pressurisé européen.