Augmentation de la capacité de stockage autorisée du Cires (Acaci) : une concertation préalable pour comprendre le projet et exprimer votre avis
Début avril, l'Andra lancera la concertation préalable sur le projet Acaci. Ouverte à tous, c'est l'occasion de mieux comprendre les enjeux du projet et de donner son avis sur ses modalités de mise en oeuvre.
Report de la période de la concertation préalable
Suite aux nouvelles mesures gouvernementales concernant le département de l'Aube, la concertation préalable a été reportée du 5 mai au 9 juin 2021. Ne pas tenir compte donc des dates annoncées ci-dessous, notamment dans le calendrier. Pour plus d'information, contacter le service communication des centres industriels de l'Andra dans l'Aube, au 0 800 31 41 51 (appel gratuit).
À l’horizon 2029, le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires) de l’Aube atteindra sa capacité de stockage autorisée, soit 650 000 m3 de déchets de très faible activité (TFA). Or, selon l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs publié par l’Andra, entre 2 100 000 m3 et 2 300 000 m3 de déchets TFA vont être produits d’ici 2050-2060. « Le Cires, qui accueille ces déchets depuis 2003, ne suffira donc pas à stocker ces volumes à venir dans sa configuration actuelle, même si des solutions de gestion alternatives, à l’étude actuellement, voyaient le jour », rappelle Patrice Torres, le directeur des opérations industrielles de l'Andra.
Anticiper les volumes de déchets à stocker
Une des solutions étudiées consiste à augmenter la capacité de stockage autorisée du Cires. Ce projet, nommé « Acaci » – pour Augmentation de la CApacité du CIres – viserait ainsi, sans faire évoluer la surface de la zone de stockage existante du site et tout en conservant son niveau de sûreté, à augmenter de près de 50 % sa capacité de stockage. « Acaci ne sera pas suffisant pour prendre en charge la totalité des volumes de déchets TFA à venir, mais c’est un élément très important pour leur gestion à moyen terme. Il nous permettrait d’avoir une disponibilité de stockage – qui est une ressource rare – de 10 à 15 ans supplémentaires, soit d’exploiter l’installation jusqu’en 2045. Acaci nous laisserait ainsi plus de temps pour évaluer, en parallèle, la pertinence d’autres solutions pour la prise en charge des futurs déchets TFA », explique Patrice Torres.
Conformément à sa politique de dialogue et d’ouverture à la société, l’Andra engagera une concertation préalable qui se tiendra du 7 avril au 19 mai 2021. Pour cette concertation, l’Agence a volontairement sollicité la Commission nationale du débat public pour que soient désignés des garants. Plusieurs sujets seront au programme, notamment la gestion des terres excavées et la surveillance de l’environnement. Si les conditions sanitaires le permettent, l’Andra organisera des réunions publiques physiques dans plusieurs communes situées autour du Cires ainsi que des visites de ses installations. « Nous ferons tous les efforts nécessaires pour qu’un maximum de gens puisse participer et tirer le meilleur profit de cette concertation », conclut Patrice Torres.
Point de vue de Valérie Coulmier et Jean-Daniel Vazelle, garants de la concertation préalable Acaci désignés par la Commission nationale du débat public (CNDP)
Quel est le rôle des garants et comment intervenez-vous ?
Valérie Coulmier : Le rôle du garant est de s’assurer que le droit à l’information et à la participation du public est respecté, tout au long de la concertation. Nous veillons à ce que les documents mis à la disposition du public soient complets, intelligibles, sincères et que les modalités de la concertation définies les plus appropriées possible pour permettre à tous les citoyens de participer. Personne ne doit être mis à l'écart. A la fin de la concertation, nous rédigeons un bilan dans lequel nous donnons un avis sur le dispositif de concertation mis en oeuvre par le maître d’ouvrage. Nous rendons compte des observations et interrogations présentées par le public et des éventuelles préconisations qui auraient été faites, mais également des réponses argumentées apportées par le maître d'ouvrage et des éventuelles évolutions du projet qui résultent de ce processus de concertation.
Jean-Daniel Vazelle : Nous avons aussi un rôle dans la préparation de la concertation. En amont des débats, nous menons ce que l’on appelle une étude de contexte : nous interrogeons les personnes qui nous semblent devoir être entendues afin de savoir ce qu'elles attendent de la concertation. Cela permet de comparer les objectifs du maître d’ouvrage avec la réalité du terrain afin de mieux cadrer les échanges et l'efficacité de la concertation.
Pour s'informer et poser des questions sur les modalités de mise en oeuvre du projet Acaci et tous les sujets de concertation de l'Andra, rendez-vous sur la plateforme web dédiée aux concertations à l'Andra.