Des pacemakers à pile nucléaire ?
À partir de 1970 et jusqu’à la fin des années 1980, quelque 3 000 stimulateurs cardiaques au plutonium 238 ont été implantés dans le monde, dont 872 en France.
Ce type de stimulateur utilisait en effet l’énergie thermique libérée par les rayonnements alpha du plutonium lors de sa désintégration, laquelle était ensuite transformée en électricité. Évidemment le plutonium 238 était enfermé dans un boîtier à plusieurs couches métalliques afin de protéger le patient des rayonnements.
Les pacemakers au plutonium 238 ont été abandonnés au profit des pacemakers à pile iode/lithium tout aussi robustes sur la durée, mais sans risque d’irradiation en cas de défaillance du boîtier hermétique. Toutefois, ces pacemakers fonctionnent encore chez certains patients. Les personnes implantées « types » avaient en effet 75 ans en 2010 et les plus jeunes à peine 40 ans. Au décès des patients, les pacemakers sont retirés et renvoyés aux fabricants pour pouvoir être évacués vers les bonnes filières de gestion.