La DAC : une nouvelle étape vers la réalisation du projet
Le dépôt par l’Andra de la demande d’autorisation de création (DAC) de Cigéo marque le démarrage d’une nouvelle étape : l’instruction du dossier par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avec notamment des consultations et une enquête publique, à l’issue de laquelle le projet pourrait être autorisé et sa construction initiale lancée.
« L’objectif fondamental de Cigéo est de protéger l’Homme et l’environnement sur de très longues échelles de temps. Ainsi, le dossier de DAC vise à démontrer que la sûreté du stockage sera assurée pendant toute sa phase d’exploitation, prévue sur une centaine d’années, mais aussi à très long terme, après sa fermeture.
Si nous déposons aujourd’hui la demande d’autorisation de création, c’est parce que le projet a acquis un bon niveau de maturité, fruit de 30 ans d’études et de développement progressif. Il a fait l’objet d’évaluations régulières de l’ASN et a été expertisé par de nombreux comités et revues, en France et à l’international.
La constitution du dossier de DAC, c’est aussi le fruit de la mobilisation d’un grand nombre de compétences en sûreté nucléaire, en géologie, travaux souterrains, génie civil, matériaux, simulations numériques, environnement, etc., ainsi que l’accompagnement de l’Andra par de nombreuses institutions de recherche, d’universités partenaires et des équipes d’ingénierie.
Sans oublier les parties prenantes nationales et les acteurs du territoire qui accueillent le projet, en Meuse et en Haute-Marne, avec qui nous entretenons un dialogue continu et à qui l’ensemble de la Nation doit de la reconnaissance.
Le projet Cigéo avance ainsi vers sa réalisation afin d’offrir, sur le long terme, une solution de gestion pérenne et sûre des déchets les plus radioactifs pour les générations futures. »
Frédéric Plas, directeur du programme Cigéo
Vers un siècle de fonctionnement ?
Si Cigéo est autorisé, il démarrera par une phase industrielle pilote durant laquelle sera construite la première tranche du stockage. Cigéo se déploiera ensuite progressivement avec en parallèle des travaux de construction d’ouvrages et de stockage de déchets radioactifs. Au cours de son exploitation sur au moins 100 ans, Cigéo sera réversible afin de laisser des options ouvertes aux générations futures.
L’avis de la CNE2
« La DAC peut être déposée sans délai », déclarait, le 17 octobre 2022, Gilles Pijaudier-Cabot, président de la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs (CNE2), devant les membres du comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure (Clis). Cette déclaration s’appuie sur les conclusions du 16e rapport de la CNE2 : « La Commission considère que l’Andra dispose actuellement des éléments scientifiques et techniques suffisants pour asseoir la démonstration de sûreté en vue de la demande d’autorisation de création (DAC). En outre, le projet Cigéo prévoyant un développement progressif, les futures avancées technologiques pourront y être intégrées. » Lors de sa rencontre avec les membres du Clis, le président de la CNE2 a assuré que sa Commission continuerait à jouer son rôle d’évaluateur, y compris après l’obtention du décret d’autorisation de construction, pendant la phase industrielle pilote.