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La sûreté : priorité numéro 1

Si l’Andra a le souci permanent d’optimiser le stockage, cela ne saurait se faire au détriment de la sûreté, qui reste la priorité absolue de l’Agence.

Cigéo va être un des plus gros investissements industriels français pour les décennies à venir. Le concept de stockage défini par l’Andra doit avant tout répondre à des exigences strictes de sûreté qui reste la priorité numéro 1 pour l’Agence. Il répond également aux demandes de réversibilité et d’insertion locale. 

 

Alvéole test de stockage HA

Des pistes d’optimisation à étudier 


Comme pour tout projet industriel en phase d’étude, l’Andra s’attache à identifier les éléments qui pourraient optimiser le coût du projet Cigéo et ses performances industrielles. “Nous avons conçu un stockage flexible et réversible afin de pouvoir intégrer les bénéfices de la recherche & développement, souligne Rodolphe Raffard, en charge de l’estimation du coût de Cigéo à l’Andra.. Plusieurs pistes d’optimisation ont déjà été identifiées, concernant la longueur des galeries, les cadences de creusement, ou encore la dimension des alvéoles de déchets HA.” Chacune de ces pistes est analysée sous l’angle de la sûreté avant de pouvoir être prise en compte. Les évolutions de conception retenues par l’Andra sont ensuite évaluées par l’Autorité de sûreté nucléaire et la Commission nationale d’évaluation.

 

Témoignage

Jean-Christophe Niel, directeur général de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)

"La sûreté n’a pas de prix même si elle a un coût"

L’ASN contrôle la gestion des déchets radioactifs issus de l’utilisation en France des rayonnements ionisants, de leur production dans les réacteurs nucléaires, dans la recherche, les hôpitaux, etc., à leur entreposage ou leur stockage dans des installations dédiées. L’ASN s’assure que les producteurs de déchets radioactifs et l’Andra respectent les exigences de sûreté applicables, à l’occasion des processus d’autorisation ou lors de ses inspections. L’ASN a ainsi effectué une cinquantaine d’inspections relatives aux déchets radioactifs en 2011.

Dans ses décisions, l’ASN ne prend pas en compte la dimension financière. Aussi, les obligations de sûreté qui s’imposent aux producteurs et à l’Andra doivent les conduire à présenter à l’ASN les meilleurs projets en terme de sûreté. En revanche, l’ASN considère que les exploitants doivent disposer des capacités techniques et financières néces¬saires pour exercer leur activité avec le plus haut niveau de sûreté.

Concernant le projet Cigéo, l’ASN est particulièrement attentive au fait que, si les considérations de coûts sont légitimes pour les acteurs du projet, elles ne doivent pas conduire à fragiliser un processus itératif, fragile et de long terme.

Jean-Christophe Niel, directeur général de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)