Les sites de l’Andra : un retour d’expérience concret pour les partenaires étrangers
En 2019, environ 1 000 visiteurs étrangers sont venus à la rencontre des experts de l’Andra. Japonais, espagnols, malaisiens, bangladais, britanniques, égyptiens… Chaque année, les pays étrangers sont nombreux à découvrir les centres de l’Andra à l’occasion d’une visite scientifique, d’un séminaire ou d’une formation. Leur point commun : ils cherchent à perfectionner leur expertise sur la gestion des déchets radioactifs.
L’Andra fait figure de « doyenne » à l’international : « Le Centre de stockage de la Manche a ouvert ses portes il y a cinquante ans, rappelle Soufiane Mekki, chargé de coopération et de développement à l’international à l’Andra. Notre expérience de longue date est régulièrement promue par les instances internationales. Elle intéresse nos homologues, tout comme le dispositif législatif et réglementaire français associé, et ce quel que soit leur stade d’avancement dans la gestion de leurs déchets radioactifs » : des pays qui n’ont pas d’énergie nucléaire avec des déchets radioactifs produits par le secteur médical et la recherche comme l’Australie, des « nouveaux entrants » dans le domaine de l’énergie nucléaire à la recherche d’une démonstration de sûreté robuste (Égypte, Turquie, Émirats arabes unis), ou encore des pays avancés en matière de gestion de déchets et préparant la couverture et la fermeture de leur stockage de surface ou en recherche de site pour un stockage géologique profond (Chine, Russie, Belgique).
Parmi les nombreux visiteurs sur les sites de l’Andra, plus d’une vingtaine de délégations de douze nationalités différentes ont par exemple franchi les portes des centres de l’Aube en 2019. Qu’elles fassent appel à l’Agence sur la recommandation de l’AIEA ou de leur propre initiative, toutes sont en demande de mieux comprendre les enjeux de la gestion des déchets radioactifs et d’observer de « visu » les pratiques et résultats obtenus en France.
« Le modèle de gestion français a fait ses preuves »
L’expertise de l’Andra couvre toutes les catégories de déchets, « ce qui est rarement le cas à l’international ». Et avec un centre en phase de fermeture dans la Manche, des centres en exploitation dans l’Aube et un laboratoire de recherche souterrain en Meuse/Haute-Marne, la France constitue un « démonstrateur concret » de toute la filière. Un modèle qui a en outre fait ses preuves : « Au cours des 28 ans d’exploitation du Centre de stockage de l’Aube, l’Andra a vu sept pays adopter successivement son concept », souligne Soufiane Mekki.
Les pays nucléarisés viennent aussi observer au plus près la panoplie d’expérimentations menées au Laboratoire souterrain de l’Andra. « Il est, avec le laboratoire du Mont Terri en Suisse, l’un des sites de recherche dans l’argile les plus développés et instrumentés au monde. Et continuera de faire l’objet d’une grande attention de nos homologues ces prochaines années. »