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Souvenir d'aujourd'hui : des capsules mémorielles archivées

Ce 8 novembre, des capsules mémorielles, réalisées par des élèves des écoles primaires de Soulaines-Dhuys et de Vendeuvre-sur-Barse*, dans le cadre d'un projet initié par le Centre pour l'Unesco Louis-François de Troyes et parrainé par l'Andra, ont rejoint leur destination finale : les Archives départementales de l'Aube. Elles y seront conservées pendant dix ans.

Lunettes, dosette de café, téléphones portables... encapsulés pendant 10 ans aux Archives de l'Aube.

A l'occasion de ses 40 ans, le Centre pour l'Unesco Louis-François de Troyes a organisé plusieurs projets artistiques et pédagogiques, soutenus par l'Andra. Parmi ces ateliers : la réalisation de capsules mémorielles par des écoliers de Soulaines-Dhuys et Vendeuvre-sur-Barse. Remplies de photos, journaux, d'objets du quotidien tels que des dosettes de café, des stylos,  des billes et même un pot de pâte à tartiner bien connue..., ces boîtes, bien fermées avec la pose d'un sceau, seront conservées dans la chambre forte des Archives départementales de l'Aube pendant dix ans. Les enfants, devenus alors de jeunes adultes, seront invités à ouvrir les capsules. Leur inquiétude, lors de la dépose des boîtes aux Archives, ne concernait pas tant la dégradation possible de certains de ces objets au cours de la prochaine décennie mais plutôt comment on allait les prévenir. Et si ils déménageaient entre temps !

« « Travailler sur ce projet de capsules mémorielles a été l’occasion d’échanger sur le devenir de la planète, la conquête de l’espace ou encore sur la santé. » »

Davinia Nicolas, professeur des écoles à Soulaines-Dhuys

Fabrication d'une capsule mémorielle

Pour concevoir les capsules mémorielles, les enfants ont bénéficié de l'intervention d'une artiste plasticienne, Céline Charpot et les équipes pédagogiques, très impliquées, les ont également aidés à rédiger des poèmes et des textes.

Pour Davinia Nicolas, professeur des écoles à Soulaines-Dhuys, ce projet, nécessitant de réfléchir sur les messages à laisser et sur les objets qui représentent la vie d'aujourd'hui, a permis aux enfants de mûrir : " Pour une école rurale comme la nôtre qui n'a pas l'habitude d'accueillir des intervenants extérieurs, participer à ce projet a été une vraie chance. L'artiste, Céline Charpot a éveillé la curiosité des élèves en matière d'art et ils ont montré une grande motivation tout au long du projet. Certains ont même voulu réaliser des travaux supplémentaires durant les week-ends ! La composition de poèmes nous a permis de revenir de manière ludique sur les programmes que nous avons abordés cette année. Cela a surtout été l'occasion d'échanger sur le devenir de la planète, la conquête de l'espace ou encore sur la santé. Arriverons-nous à soigner plus efficacement le cancer, à mieux prendre en charge les problèmes de vue ? De nombreuses questions importantes ont été soulevées par les enfants. Cela illustre bien, à mon sens, la maturité que ces écoliers ont acquis grâce à ce projet."

 

* L'école Diderot de Troyes a également participé à ce projet pédagogique et artistique.