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Comment fait-on pour détecter la radioactivité ?

La radioactivité est un phénomène naturellement indétectable par l’homme. Pour la mesurer, il est nécessaire d’utiliser des appareils spécifiques. Le plus connu des détecteurs est le compteur Geiger-Müller (du nom de ses inventeurs : Hans Geiger et Walther Müller). Il sert à mesurer un grand nombre de rayonnements ionisants (particules alpha, bêta ou gamma et rayons X).

En 1992, l’Andra annonçait que le Centre de stockage de l’Aube serait exploité pendant 30 ans. Aujourd’hui, cette durée d’exploitation est estimée à environ 70 ans. Cela signifie-t-il que la capacité de stockage a augmenté ?

La capacité de stockage autorisée du CSA est toujours de 1 million de mètres cubes. en 1992, la période d’exploitation du site avait, en effet, été évaluée à environ 30 ans. Cette durée avait été estimée en fonction des volumes de déchets stockés au Centre de stockage de la Manche. Plusieurs éléments sont ensuite intervenus permettant de revoir à la hausse la durée d’exploitation du CSA. Avec des efforts réalisés par les producteurs (EDF, Areva et le CEA) et la mise en place de procédés tels que l’incinération, le volume de déchets a considérablement diminué année après année. De plus, en 2003, la mise en service du Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires), dédié au stockage des déchets de très faible activité, a permis de réduire encore le volume de déchets stockés au CSA. En effet, les producteurs ont alors procédé à un tri en amont plus précis entre les déchets destinés au Cires et ceux devant obligatoirement être stockés au CSA. C’est ainsi que, sur la base des estimations des volumes de déchets à venir, la capacité de stockage autorisée du CSA devrait être atteinte dans plus de 50 ans, soit plus de 70 ans après l’ouverture du site.

Comment doit-on procéder pour démonter un paratonnerre radioactif ? Quelles précautions prendre ?

La dépose de paratonnerres radioactifs doit être réalisée par une société spécialisée, habituée et habilitée à les manipuler. Elle se charge de leur dépose, conditionnement, transport et entreposage (dans l’attente de leur enlèvement par l’Andra).

Le sous-sol étudié pour implanter cigéo recèle-t-il des ressources géothermiques ?

La géothermie consiste à « capter » la chaleur accumulée dans le sous-sol pour la production d’énergie ou pour le chauffage… Plus on descend en profondeur, plus il fait chaud, et ce quel que soit l’endroit sur notre planète. Il y a donc de la géothermie partout, mais une des exigences de l’Autorité de sûreté nucléaire est que cette ressource ne soit pas exceptionnelle à l’endroit où l’on veut implanter un stockage géologique de déchets radioactifs. Et c’est le cas dans le sous-sol étudié pour implanter Cigéo : il n’y a pas de ressource exceptionnelle. Un constat fondé sur les données obtenues par l’Andra à l’issue d’une campagne de forage menée de 2007 à 2008. Par la suite, les contre-expertises indépendantes de l’IRSn(1), du BRGM(2) ainsi que du cabinet Géowatt, mandaté par le Clis(3), n’ont pas remis en cause les conclusions de l’Andra. le 23 mars 2017, la cour d’appel de Versailles a débouté les associations qui accusaient l’Agence d’avoir volontairement sous-estimé le potentiel géothermique de la couche géologique destinée à accueillir Cigéo, au motif que « l’examen attentif de [leur] argumentation ne permet pas de caractériser contre l’Andra la moindre faute ».
(1) Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
(2) Bureau de recherches géologiques et minières.
(3) Comité local d’information et de suivi du laboratoire souterrain.

Qu’est-ce que les déchets de la défense ?

Les déchets radioactifs issus de la Défense représentent, à fin 2015, 9 % du volume total des déchets radioactifs produits en France. Il s’agit principalement de déchets générés par les activités liées à la force de dissuasion, dont la propulsion nucléaire de certains navires ou sous-marins, ainsi que des activités de recherche associées.

Pourquoi ne pas utiliser la tectonique des plaques pour stocker les déchets radioactifs les plus dangereux à un endroit où une plaque s’enfonce dans le magma ?

Le stockage de ces déchets dans une zone de subduction, c’est-à-dire le lieu de glissement d’une plaque océanique sous une autre plaque (océanique ou continentale), ne constitue pas une solution de gestion sûre et pérenne, contrairement à un stockage géologique comme Cigéo. Elle a été étudiée et présente un inconvénient majeur : les zones de subduction se caractérisent par des risques d’éruptions volcaniques, et donc de rejets possibles de radionucléides à la surface.

À quoi ressemblent les déchets radioactifs stockés au centre de stockage de l’Aube ?

La grande majorité des déchets radioactifs stockés au CSA ressemble à des déchets classiques : gants, vêtements, outils, chiffons, plastiques… Ce sont des petits équipements contaminés lors de la maintenance et de l’exploitation d’installations nucléaires françaises. Ils proviennent également de laboratoires de recherche, d’hôpitaux, d’universités… ou d’opérations d’assainissement et de démantèlement. Parce qu’ils ont été contaminés par de la radioactivité, ils émettent des rayonnements pouvant présenter un risque pour l’homme et pour l’environnement. Ils sont conditionnés dans des colis spécifiques (fût ou caisson en métal, coque en béton…) en fonction de leurs caractéristiques (leur nature, leurs dimensions et leur niveau de radioactivité), avant d’être acheminés sur le centre pour être stockés.

Est-ce qu’un centre de stockage est conçu pour résister à un tremblement de terre ?

Oui, les matériaux utilisés sont choisis pour leur capacité à résister à la fois aux effets du temps et aux conditions extrêmes. Par ailleurs, l’emplacement d’un centre de stockage est choisi au préalable dans une région non sismique.

Chargé de communication éditorial H/F

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